La tarification de l’eau, sujet central de l’Assemblée bretonne de l’eau
L’Assemblée bretonne s’est réunie en plénière le 16 mai dernier.
Un rapide point sur l’avancement des travaux du plan breton de résilience pour l’eau a été effectué notamment par Aurélie Mestres. La déclinaison de la planification écologique sur l’eau a été présentée par le Secrétaire Général COP du Secrétariat Général pour les Affaires Régionales : 3 leviers identifiés à l’échelle nationale : la sobriété des usages (réduire de 10 % les prélèvements), la protection des captages et la désimperméabilisation des sols.
Mais la rencontre était centrée principalement sur les enjeux de la tarification de l’eau, en présence de Simon Porcher, Professeur en sciences de gestion à l’université Panthéon-Assas et Fabrice Mazouni, Directeur général des services du Syndicat de l’eau du Dunkerquois.
Plusieurs volets ont été abordés : l’aspect quantitatif et qualitatif de la ressource ainsi que l’acceptabilité sociale au regard des situations familiales et de leurs pratiques.
L’expérimentation de Dunkerque
Sur le territoire de Dunkerque, dès 2012 des réflexions ont été menées. La tarification se voulait incitative par rapport à la consommation d’eau tout en intégrant la question sociale. Plusieurs notions ont été employées pour sensibiliser les usagers et les faire adhérer selon les usages de l’eau : « 1ʳᵉ tranche volume essentiel », « 2ᵉ tranche volume utile », « 3ᵉ tranche volume confort ».
Il ressort de cette expérience que chaque territoire doit développer son modèle de tarification de l’eau. Néanmoins, la réussite de la mise en place d’une tarification de l’eau repose sur plusieurs leviers :
- la recherche de l’équité ;
- une communication forte vers les usagers ;
- l’individualisation des compteurs d’eau et la connaissance de la constitution des foyers et des usages ;
- une volonté politique forte et l’implication des parties prenantes (syndicats d’eau, CAF, collectivités) ;
- des actions concomitantes sur d’autres aspects pour la préservation de l’eau comme les travaux sur les réseaux, etc.
Et en Bretagne ?
En Bretagne, l’eau distribuée provient principalement de l’eau superficielle. La solidarité entre territoires permet d’alimenter certains secteurs en période de tension. Même si une prise de conscience s’est exercée après la sécheresse de 2022, comme pour Dunkerque, la question de la tarification différenciée de l’eau selon les usages se pose et des réflexions sont engagées via un groupe de travail dédié dans le cadre du plan breton de résilience pour l’eau.
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