La situation en Bretagne

D’une manière générale, les bilans de qualité de l’air d’Air Breizh indiquent que la qualité de l’air est bonne 85 % du temps en Bretagne, moyenne 15 % du temps, et mauvaise moins de 1 % du temps, notamment lorsque surviennent les 2 à 5 jours d’épisodes de pollution recensés chaque année en période hivernale et printanière.

Le détail est consultable chaque année dans le bilan de la qualité de l’air édité par Air Breizh.

En Bretagne, les 3 outils d’Air Breizh permettent de dresser un état de la situation positif en matière d’amélioration de la qualité de l’air, notamment pour les 2 polluants à enjeux régionaux :


Le dioxyde d’azote

Pour le dioxyde d’azote (NO2), les émissions bretonnes ramenées à l’habitant sont légèrement supérieures à la moyenne nationale, mais le tonnage régional annuel reste faible par rapport aux grandes régions françaises.

Les émissions de NOx en tonnes/km² en 2018 (ISEA v4)
| Airbreizh


Evolution sectorielle des émissions régionales de NOx de 2008 à 2018 (ISEA v4)
| https://isea.airbreizh.asso.fr/index.php?emission=NOX#cartos


Malgré des progrès constants sur les émissions de NOx, on constate toujours une forte proportion issue du secteur du transport, complété d’une part non négligeable des activités agricoles.

Cela se traduit par une baisse globale des concentrations à l’échelle régionale, bien que les Nox soient une famille de polluant qu’il convient d’étudier plus localement, à l’échelle de chaque agglomération.

Moyennes annuelles sur les sites urbains de fond et trafic entre 2000 et 2020


C’est pour cette raison qu’ils sont également modélisés à l’échelle régionale, et à l’échelle des grands EPCI bretons, afin de les analyser de manière plus appropriée.


Les particules fines PM10

Pour les particules fines PM10 réglementées en France, la tendance est à la baisse.

Les émissions de PM10 en tonnes/km² en 2018 (ISEA v4)
| https://isea.airbreizh.asso.fr/index.php?emission=PM10#cartos


Evolution sectorielle des émissions régionales de PM10 de 2008 à 2018 (ISEA v4)


L’évolution à la baisse des émissions de particules fines n’est pas imputable à tous les secteurs contributeurs. En effet, certains secteurs, comme le résidentiel, voient leurs émissions croître continuellement, notamment du fait des impacts du chauffage au bois.

Evolution des concentrations moyennes annuelles en particules PM10 en Bretagne en µg/m³


Les mesures effectuées sur les stations d’Air Breizh permettent de constater que les concentrations en PM 10 dans Rennes Métropole sont plus de 2 fois inférieures à la valeur réglementaire actuelle.


Les particules fines PM2,5

Pour les particules fines les plus dangereuses pour la santé, mais non réglementées actuellement, les PM2,5, la tendance est également à la baisse, pour une gamme de polluant aux origines multiples.

Les émissions de PM2.5 en tonnes/km² en 2018 (ISEA v4)
| https://isea.airbreizh.asso.fr/index.php?emission=PM2_5#cartos


Evolution sectorielle des émissions régionales de PM2.5 de 2008 à 2018 (ISEA v4)


Comme pour le dioxyde d’azote, les émissions bretonnes de particules fines PM2,5 ramenées à l’habitant sont également supérieures à la moyenne nationale, notamment du fait d’une forte contribution du secteur agricole comparée aux autres régions.

Il en résulte une diminution progressive des concentrations, plus difficile à affirmer du fait de la multiplicité des sources qui rend moins efficace l’action ciblée sur ces polluants.

Evolution des concentrations moyennes annuelles en particules fines PM2.5 en Bretagne en µg/m³


Les concentrations modélisées à l’échelle régionale affichent des concentrations relativement proportionnelles à la densité de population, mais nuancées par les conditions environnementales, notamment la pluviométrie et l’exposition aux vents marins pour les agglomérations côtières.

Partager la page

S'abonner

Sur le même sujet