Écophyto II+ : état des lieux 2020 sur l’utilisation des phytosanitaires pour l’entretien des routes par la DIRO
La division eau du Service Patrimoine Nature de la DREAL réalise un suivi de la feuille de route EcophytoII+, pour la partie non agricole. Dans ce cadre, elle réalise un état des lieux de la consommation des produits phytosanitaires par la DIRO. Vous trouverez ci-dessous l’évolution de la consommation de ces produits ainsi que l’évolution des pratiques pour l’entretien de nos routes dans l’Ouest (en Bretagne, en Mayenne et en Loire Atlantique) sur la période 2013 à 2020.
La Loi Labbé entrée en vigueur le 01/01/2017 interdit l’emploi des produits phytopharmaceutiques pour l’entretien des voiries accessibles au public.
Le texte prévoit néanmoins des exceptions, limitées aux « zones étroites ou difficiles d’accès, telles que les bretelles, échangeurs, terre-pleins centraux et ouvrages », pour lesquelles l’interdiction des produits phytopharmaceutiques ne peut être envisagée pour des raisons de sécurité des personnels et des usagers, ou de sujétions disproportionnées sur l’exploitation routière.
Par ailleurs l’emploi de produits phytosanitaires de biocontrôle, à faible risque ou autorisés en agriculture biologique reste autorisé.
Sur les 27 Centre d’Exploitation et d’Interventions de la DIRO, seuls 2 ont encore utilisé des produits phytosanitaires en 2020 (demande de dérogation obligatoire pour les utiliser). Le développement des « techniques alternatives aux produits phytosanitaires » a permis à la DIRO de s’affranchir de l’utilisation de presque tous les types de produits phytosanitaires sauf d’une catégorie : les dévitalisants. Il s’agit d’un produit de biocontrôle (acide pélargonique) encore utilisé pour certains végétaux spécifiques comme les ligneux difficiles d’accès ou encore présents sur des ouvrages spécifiques (tunnels ponts où une intervention mécanique pourrait fragiliser la structure) ou pour ne pas mettre les agents en danger sur des zones très accidentogènes. Parmi ces techniques, on peut citer :- mise en place de fauchage raisonné pour les espaces végétalisés avec des herbacés,
- opération de minéralisation de terre-plein central difficile d’accès,
- expérimentation du désherbage thermique,
- export des végétaux issus de la fauche.
La lutte contre les plantes envahissantes se fait par différentes méthodes selon les espèces : broyage mécanique, arrachage mécanique, bâchage…
Toutes les opérations de fauche ou de taille se font avec du matériel adapté et en respectant les périodes pour respecter la réglementation de protection des espèces.
Pour la mise en œuvre de ces techniques, des investissements ont été nécessaires ainsi que de la formation des personnels :
À noter que ces changements de pratiques ont eu pour conséquence une augmentation conséquente du temps d’entretien qui s’est trouvé multiplié par trois. À ce temps d’entretien « classique » on rajoute du temps de débroussaillage pour éviter que les incendies se propagent aux massifs forestiers à des moments critiques (réglementation de ces interventions par arrêté préfectoral).
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