Point de situation de la ressource en eau en Bretagne au 1er mars 2023

Le bilan hydrologique dit « en sortie d’hiver », produit au 1er mars 2023, est basé sur certains indicateurs (météorologie, niveaux des débits de cours d’eau, niveaux des nappes souterraines) permettant d’avoir une vision de l’état de la ressource en beau à l’échelle de la Bretagne.

Précipitations 

Les mois de novembre et décembre ont été bien arrosés, mais la tendance s’est ralentie ensuite : précipitations autour de la normale en janvier, et surtout un mois de février historiquement sec (moins de 20 mm sur l’essentiel de la région, et nulle part plus de 30 mm), battant de nombreux records de faiblesse de précipitations pour février.

Précipitations entre septembre 2022 et mars 2023
Cumul mensuel des précipitations – Bretagne – Février 2023


Humidité des sols 

Si les indices d’humidité des sols sont encore importants, situation normale en hiver, ce manque de pluie les a fait sensiblement diminuer au cours du mois écoulé, l’état actuel témoigne d’une situation plus sèche que la normale.

Indice d'humidité des sols - 1er mars 2023
Ecart à la normale de l'indice d'humidité des sols - 1er mars 2023

Piézométrie 

La recharge des nappes, qui avait débuté très tardivement à l’automne 2022, est passée par un point haut (voire très haut) au tournant de l’année 2023, mais les niveaux diminuent très rapidement depuis, et sont globalement inférieurs aux valeurs habituelles pour l’époque.


Débits des cours d’eau 

Le comportement des cours d’eau suit une trajectoire parallèle : débits importants en décembre et début janvier, mais fléchissement très marqué depuis mi-janvier, aboutissant à une situation actuelle voisine des références quinquennales sèches pour février-mars.
Les valeurs les plus faibles s’observent logiquement sur les bassins les plus tributaires des pluies car avec de faibles ressources souterraines (Couesnon aval, Aulne, Oust).

Carte des débits des cours d'eau au 8 mars 2023


Ressources 

L’information disponible à l’échelle de la DREAL concernant les retenues utilisées pour l’eau potable est fragmentaire : des interpolations à partir des débits sur des stations de suivi situées en amont et en aval permettent d’estimer le niveau d’eau dans certaines retenues pour lesquelles une information directe n’est pas disponible.
En première approche, les pluies hivernales ont généralement permis de reconstituer les stocks-objectifs de sortie d’hiver, mais elles ne sont pas encore au trop-plein, beaucoup ayant des consignes de gestion leur demandant de maintenir un creux pour absorber des crues éventuelles : l’achèvement du remplissage est encore à venir, et demandera des précipitations suffisantes en mars et avril.


Perspectives

Il est difficile de se projeter d’ici l’été : les hivers secs de 2011-2012 ou 2016-2017 constituent des exemples récents de renversements de tendance ; en règle générale, il faut attendre le mois de mai pour avoir une vue plus claire de la saison de basses eaux.
En termes d’usages de l’eau, il semble cependant avisé de ménager dès à présent les stocks.

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