La Bretagne - le contexte régional

La Bretagne bénéficie d’une position naturelle favorable, entre Armor au littoral découpé, attractif au plan touristique, tout en restant encore relativement préservé, et Argoat aux paysages agricoles et de landes.

Depuis les années 1960, le dynamisme des Bretonnes et des Bretons, joint aux politiques publiques volontaristes qui l’ont accompagné, a permis de faire décoller l’économie régionale. La mobilisation d’importants moyens en faveur du désenclavement routier régional, de la modernisation de l’activité agricole et de l’implantation d’unités industrielles (automobile, électronique), a posé les bases d’une économie dynamique et créatrice d’emplois. Ce développement régional s’est appuyé sur une organisation territoriale équilibrée et une forte implication des acteurs locaux, dont témoigne aujourd’hui l’organisation de la Bretagne en 21 Pays.

Ainsi, la Bretagne dispose de ressources environnementales de grande qualité et d’activités économiques réparties sur tout le territoire, qu’il convient de valoriser dans un souci constant de développement durable

En effet, le développement économique, l’extension urbaine, l’urbanisation littorale et le dynamisme d’une activité agricole et agroalimentaire dont la croissance a été particulièrement rapide ces trente dernières années, ont généré des atteintes réelles à la qualité de l’environnement.

Population 2 906 197 habitants (5 % de la population métropolitaine au recensement de 1999)

3 043 500 habitants (estimation de la population au 1er janvier 2006)

Superficie 27 207 km² (5 % du territoire métropolitain)
Littoral 2730 km de littoral, plus du tiers du littoral français métropolitain
Densité 111 habitants/km² (111 au plan national)
Principales agglomérations (+ de 50 000 habitants) Rennes 521 000 habitants

Brest 303 000 habitants

Vannes, Quimper, Saint Brieuc, Lorient, Saint Malo, Lannion.

Espaces naturels Les espaces naturels occupent plus de 26 % de la surface régionale. Landes, tourbières, dunes, ou vasières y constituent une mosaïque extrêmement riche et diversifiée de milieux maritimes, littoraux et intérieurs.

L’eau

La priorité en matière de reconquête de la qualité de l’eau s’est rapidement affirmée, face à l’impérieuse nécessité de production d’eau potable dont 80 % est issue des eaux superficielles.

Le dynamisme de l’activité agricole et agroalimentaire a entraîné des atteintes à la qualité de l’environnement, avec des impacts majeurs dans le domaine de la qualité de l’eau et c’est plus particulièrement la dégradation de la qualité des eaux superficielles qui a justifié qu’une priorité soit donnée aux mesures correctives.

Depuis 1994, plusieurs dispositifs réglementaires et d’accompagnement des mises en conformité des installations (exploitations agricoles, stations d’épuration urbaines et industrielles…) ont été mis en oeuvre. Si des résultats tangibles sont enregistrés en matière de qualité des eaux distribuée (98,9 % de la population bretonne reçoit une eau conforme à la limite réglementaire pour les nitrates contre 86,7 % en 1999), la qualité des eaux brutes reste encore problématique, malgré les progrès significatifs obtenus depuis 1998.

Par ailleurs, la directive européenne cadre sur l’eau fixe désormais des obligations plus larges de respect du bon état écologique des masses d’eau à l’horizon 2015 ; elle impose des obligations de résultat qui justifient qu’une politique à la fois persévérante et renouvelée dans ses objectifs, soit conduite. Seuls 28 % des eaux brutes seraient en mesure de satisfaire l’objectif de bon état de la ressource en 2015.

Les objectifs de bon état écologique des masses d’eau à l’horizon 2015, fixés par la directive cadre sur l’eau, impliquent d’élargir le champ des préoccupations : hydromorphologie, phosphore, pesticides, matière organique…

Le patrimoine naturel et la biodiversité

Le territoire breton comprend 26 % d’espaces naturels, 1600 espèces de plantes supérieures dont 37 font l’objet d’un plan de sauvegarde, près de 3000 espèces animales marines ou continentales identifiées, 864 zones naturelles d’intérêt écologique, floristique et

La richesse exceptionnelle et la diversité de la faune et de la flore, que ce soit sur le littoral, les landes du centre Bretagne ou les milieux aquatiques liés au réseau hydrographique très dense et ses zones humides, confère une responsabilité particulière à la région pour la sauvegarde des espèces et des habitats remarquables.

La mer : source de richesses

Les activités maritimes développées le long des 2730 kilomètres du littoral breton occupent une place importante dans l’économie et l’aménagement du littoral breton.

Les chiffres du dernier recensement montrent que 40 % des 3 millions de bretons vivent déjà dans une commune littorale. Cette concentration de population sur le littoral est appelée à se poursuivre avec une croissance démographique très soutenue : + 0,78 % par an sur la période 1999-2005 pour + 0,62 % au plan national. Les retraités constituent
14 % des migrations et recherchent majoritairement une installation sur le littoral.

Par ailleurs, ce phénomène de « littoralisation » de la population s’accompagne d’une dispersion de l’habitat (65% des ménages en habitat individuel contre 55 % au niveau national) et de périurbanisation peu économes en espace.

Ces phénomènes pourraient conduire la Bretagne à urbaniser d’ici 2030 environ 100 000 hectares supplémentaires, ce qui représenterait dans les 25 prochaines années, une hausse de plus de 30 % des surfaces déjà urbanisées.

Cette situation doit conduire à mettre en place les moyens de mieux maîtriser cette tendance, notamment par la création d’un établissement public foncier.

La poursuite de l’opération grand site du Mont Saint Michel sous la forme du projet de Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) interrégionale à la Basse-Normandie et à la Bretagne appelle des actions particulières notamment s’agissant de la desserte durable du site et de la baie. Cinq autres projets de GIZC sont en cours :

  • Gestion intégrée du littoral Pays de Brest, Pays maritime, association des communautés du Pays de Brest (Bretagne)
  • Pour un projet de territoire Ouest Cornouaille, syndicat intercommunal communauté de communes du Pays bigouden Sud, association Ouest Cornouaille promotion (Bretagne)
  • Trois projets expérimentaux sur trois échelles de territoire, communauté de communes du Pays de Lorient (Bretagne)
  • Bassin versant littoral de la Ria d’Etel, communauté de communes Ria d’Etel (Bretagne)
  • Pour une charte des espaces côtiers bretons, Région Bretagne.

L’énergie

Alors que la production d’énergie sur le territoire couvre moins de 5 % des besoins, la croissance des besoins en énergie, liée à celle de la démographie et au développement des activités, vient aggraver la dépendance énergétique régionale et conduit à rechercher une meilleure maîtrise de la demande et une plus grande valorisation des ressources naturelles. Ce sont des impératifs en Bretagne où, plus que partout ailleurs en France métropolitaine, ces actions procurent un bénéfice immédiat en soulageant le réseau de transport d’électricité.

La région possède des ressources importantes pour le développement des énergies renouvelables : deuxième région française pour son potentiel éolien, une production importante de biomasse - bois et matières issues de l’agriculture - ainsi qu’un potentiel unique en France pour le développement d’énergies marines. La Bretagne se doit de valoriser ces ressources en développant les compétences, en accompagnant les projets et en organisant les filières d’approvisionnement.

Les énergies renouvelables sont sources d’emplois essentiellement locaux, de richesse économique nouvelle, dans une logique d’innovation et de recherche et développement.
Mais il ne suffit pas de produire, il faut économiser. Dans le domaine de l’habitat, qui représente à lui seul la moitié des consommations énergétiques bretonnes, les marges de progrès sont importantes (innovations architecturales, programmes d’isolation de l’habitat …) avec à la clef le développement de savoir-faire assis sur des compétences locales (développement non alimentaire de l’agriculture vers la production de biomatériaux, …)

Les inondations

La Bretagne reste encore très exposée aux risques d’inondations. A la suite des inondations importantes de 2000-2001, un programme de lutte a été engagé, comprenant les études hydrologiques et les travaux : suppression de seuils, modifications du lit majeur, d’ouvrages, réalisations de protections, sur l’Odet, la Laïta (Quimperlé), la Vilaine, l’Oust,…. Ce programme doit être poursuivi, en privilégiant la diminution de la vulnérabilité des biens et des personnes.

Les déchets

L’absence de site de stockage aménagé pour les déchets industriels en Bretagne entraîne un très important trafic de poids lourds sur les routes en provenance de toute la région. Dans les années à venir la Bretagne va devoir faire face à une pénurie de centres de stockages de déchets « ultimes », principalement de classe I et II. Il convient de favoriser l’implantation de nouveaux centres en Bretagne, pour diminuer la dépendance vis-à-vis des régions voisines, et favoriser l’attractivité pour les entreprises.

Partager la page

S'abonner