Présentation du projet

L’archipel des Sept-Iles a bâti sa réputation sur la qualité de son environnement propice à la nidification des oiseaux marins. Soustrait de la chasse dès 1912, l’archipel bénéficie d’une protection reconnue depuis quatre décennies avec la création du statut de réserve naturelle nationale (RNN) en 1976. Une nouvelle ère se présente avec la définition d’un nouveau périmètre.
La Ligue pour la Protection des Oiseaux a été désignée comme gestionnaire de la Réserve Naturelle Nationale des Sept-Iles par l’Etat.

Un engagement officiel de l’Etat

Le projet d’extension du périmètre en mer est une réponse aux engagements européens de la France en matière de protection de la biodiversité en mer et participe à la mise en œuvre des politiques nationales (Plan Biodiversité, Stratégie nationale de création d’Aires Marines Protégées et Plan d’Action pour le Milieu Marin Manche-Mer du Nord).

 

Un projet intégratif et porteur pour le territoire

Une telle extension est une reconnaissance pour le territoire et une chance pour les générations futures. La prolongation d’un travail initié par des pionniers du territoire qui ont permis de poser les premières pierres de la protection de l’environnement et des paysages de Ploumanac’h et des Sept-Iles il y a déjà plus d’un siècle.
Le projet par son approche globale mais néanmoins exigeante permettra de définir d’ici à 2020 un modèle de territoire soutenable et durable pour l’homme et la nature dans un contexte en perpétuelle évolution.

Il n’y a pas de périmètre pré-écrit, ni d’élément sur les dimensions réglementaires et les moyens, nous en sommes au stade de la réflexion où nous pouvons tous nous réinterroger sur le rôle de la biodiversité et notre manière de vivre au sein du territoire.

 

Des enjeux exceptionnels bien identifiés

A l’occasion de l’élaboration du dernier plan de gestion de la réserve naturelle approuvé par arrêté préfectoral en 2015 et du document d’objectifs du site Natura 2000 « Côte de Granit Rose – Sept-Iles » approuvé par arrêté inter-préfectoral en 2017, des enjeux du territoire relatifs à la biodiversité marine et aux activités socio-économiques ont été identifiés.
Ces deux documents montrent l’importance d’avoir une vision multi-échelle et dynamique pour concevoir la protection de la biodiversité dans notre territoire. Le maintien des fonctionnalités entre les îles et l’espace maritime est le garant d’une biodiversité en bon état de conservation mais aussi du maintien des activités durables dans le territoire.

La biodiversité de l’archipel et de son environnement marin est unique, un espace de biodiversité parmi les plus remarquables de Bretagne : environ 10 % de l’effectif national de phoque gris (80 % des naissances), 11 % de l’effectif d’oiseaux marins nicheurs de France métropolitaine, des dizaines d’observations de cétacés et de baleines chaque année, près de 1000 espèces de faune et flore marines inventoriées (crustacés, éponges, algues, coquillages, anémones, poissons…). Les habitats marins du territoire tels que les forêts de laminaires, les herbiers de zostères ou les champs de blocs de l’estran composent une mosaïque d’habitats faisant office de refuge ou nourricerie pour des centaines d’espèces.

La côte de Granit Rose est un territoire avec une riche histoire et une culture humaine singulière où se combinent différentes activités professionnelles et récréatives avec notamment 16 métiers de pêche, 9 associations de pêcheurs plaisanciers, 6 centres nautiques, 5 clubs de plongée et une importante activité touristique (randonnée, société de transport à passagers, 4 maisons de découverte et de pédagogie à l’environnement sur le littoral…).

Le maintien des ressources en mer (maquereau, sardine, tacaud, congre, lançon, céphalopodes …) est essentiel pour les oiseaux marins mais également pour la pérennité des activités humaines.
Différents liens unissent les habitants à leur territoire et les activités elles-mêmes peuvent faire l’objet de multiples interactions. Patrimoine naturel et culturel ont en commun de dépendre d’un environnement marin préservé. Plusieurs millions d’euros de retombées économiques au sein du territoire reposent sur les services rendus par la nature.

Un projet d’extension mené en étroite concertation avec les acteurs locaux

La première instance de concertation locale présidée par Madame la Sous-Préfète de Lannion a eu lieu le 15 octobre 2018 et a permis de présenter la méthode de travail, le rétroplanning et de discuter de la communication à mettre en place autour du projet.

Trois groupes de travail thématiques regroupant une vingtaine de personnes porteront sur :

  • la « connaissance » scientifique
  • les « activités professionnelles en mer »
  • les « usagers de la mer pour le loisir »

Ces temps d’échanges importants seront organisés d’ici fin 2018 et tout au long de l’année 2019 avec les associations (professionnels, plaisance, protection de l’environnement…), les collectivités locales, les comités départementaux représentants les usagers de la mer, les services de l’Etat et les établissements publics.
Ces rencontres permettront d’évaluer des sujets variés comme l’étude des zones d’alimentation des oiseaux marins et phoque gris, les liens entre les activités, la faune marine et les habitats marins, les ressources en poissons pour les activités humaines et la faune marine ou le lien entre une aire marine protégée et les activités économique du territoire.

Les enjeux de ce projet d’extension auront été largement partagés et ceci bien en amont de l’enquête publique. La réserve naturelle par son ancrage dans le territoire du Trégor démontre qu’il est possible de décloisonner les approches et construire un projet commun.

Contacts :
Référent Réserve Naturelle :
Pascal Provost, Conservateur – pascal.provost@lpo.fr

Référent DREAL Bretagne :
Carole Duval, Chargée de Mission Biodiversité – carole.duval@developpement-durable.gouv.fr

Documents consultables pour plus d’informations : ici

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