L’accueil des navires de plaisance en Bretagne dans la perspective d’une gestion intégrée des zones côtières

La Bretagne est la première région de la France métropolitaine pour la capacité d’accueil de la plaisance. L’essor important de cette activité s’est traduit par des projets de création ou d’extension de ports, auxquels se trouvent confrontés les services de l’Etat. La bonne appréhension des projets nécessite de dépasser l’échelle du port pour le replacer dans un environnement plus large, en termes d’offre et de demande, de niveau de service global aux plaisanciers, d’accessibilité, de qualité des milieux naturels, etc. C’est consciente de cet enjeu que la DRE Bretagne a lancé en 2007 une étude visant à disposer d’un matériau de connaissances pour qualifier ses avis sur les projets. Un partenariat s’est engagé entre l’Université de Rennes 2 (UMR ESO CNRS 6590), le CETE de l’Ouest et la DRE (devenue DREAL) pour mener à bien cette mission, achevée en juillet 2011.

Les données analysées sont notamment issues des résultats d’un questionnaire d’enquête transmis aux gestionnaires des ports et mouillages.

L’étude commence par proposer une définition de la notion de bassin de navigation. Dans les faits, il s’agit de l’espace de pratique privilégié ou exclusif pour la majorité des plaisanciers d’un secteur donné. Ses limites sont marquées par une forte saisonnalité. Au-delà de l’entité maritime du bassin de navigation, son extension terrestre doit être considérée pour prendre en compte l’activité plaisance, au caractère « amphibie », dans toutes ses composantes.

Les données, mises à jour en 2011, révèlent l’existence de 79 297 postes dont 33% sur ponton ou à quai à flot, 65% sur bouées à flot ou à l’échouage et 3% en ports à sec. Ils sont répartis entre 846 installations de plaisance.

Le portrait des 15 bassins de navigation bretons est dressé, ce qui permet de dégager le profil global de la plaisance régionale depuis la Baie de Cancale jusqu’à Pornichet :

  • une diversité de pratiques liée à la variabilité des faciès littoraux (marnage, vent, présence d’abris naturels, etc) ;
  • une capacité d’accueil atomisée à travers un réseau de nombreuses installations ;
  • une grande hétérogénéité des installations, depuis les mouillages n’offrant qu’une dizaine de postes sur bouées à la dizaine de ports disposant de 1000 à 1500 anneaux ;
  • le stationnement à terre d’environ 40% des bateaux de plaisance, principalement dans le jardin ou garage de leurs propriétaires ;
  • la prééminence du public dans les modes de gestion des ports et mouillages ;
  • une proportion de voiliers qui reste importante par rapport aux bateaux à moteur.

Parallèlement à cette démarche, une adaptation aux projets portuaires de la grille de questionnement de développement durable RST02 a été réalisée, pour proposer un accompagnement méthodologique aux porteurs de projet.


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